Avril-Juin 2024
Une résidence de l’École supérieure d’art et de design TALM et son partenaire La Teinturerie, dans le
cadre du programme Les Affluentes de TALM soutenu par le ministère de la Culture.
" Les territoires ruraux mobilisent aujourd’hui de nouvelles logiques économiques et sociales. Les enjeux climatiques, les bouleversements sociaux, les crises économiques et sanitaires appellent les hommes à refonder le lien qui s’était épuisé entre la dimension environnementale et les conditions de subsistances d’un individu et d’une société.
Bousculé par l’urgence d’agir, conscient que les campagnes et ceux qui y habitent sont porteurs d’une nouvelle alternative, le monde de la création entend être partie prenante des mutations en proposant une nouvelle éthique et esthétique de la production inscrite dans une économie circulaire qui optimise l’usage des ressources. "
Chloé Heyraud
En arrivant sur le territoire et en discutant avec les habitants, Laurie a rapidement identifié une problématique majeure du monde rural : les filets en plastique utilisés pour enrouler les bottes de blé ne sont pas vraiment recyclables, car ils retiennent des résidus de blé.
 Face à ce constat, elle a exploré la revalorisation des poils canins et des cheveux, des matières naturelles qui, lorsqu'ils ne sont pas recyclés, posent de nombreux problèmes environnementaux et sanitaires malgré leurs qualités intrinsèques. Collaborant avec des salons de coiffure et des toiletteurs locaux, elle a collecté plusieurs kilos de matière première, en quelques semaines. 
Son projet propose une solution durable en utilisant les poils des animaux locaux pour créer des filets naturels et recyclables. En rencontrant un artisan textile, elle a découvert la technique du filage et a fabriqué artisanalement les outils nécessaires, adoptant une approche de slow design pour créer son fil. Durant cette résidence, elle a ouvert cette piste et a beaucoup expérimenté avec les matériaux, cherchant à améliorer leurs qualités mécaniques. Cependant, ce projet n'est viable que s'il est produit à plus grande échelle et industriellement. 
Ces filets peuvent être réutilisés, compostés comme paillage ou transformés en engrais, offrant ainsi une alternative écologique aux filets en plastique.
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